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Note sur la fabrication d'un tapis tufté
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Les techniques
Les
principaux termes techniques :
Les tapis se composent essentiellement de trois types de fils : la chaîne,
la trame et le velours.
La chaîne est attachée au métier et est la base du
tapis. Elle n'est habituellement apparente que sous forme de franges.
Sur les côtés, une finition constitue les bords.
La trame s'insère de façon sinueuse et perpendiculaire entre
les fils de chaîne, sur toute la largeur du métier et après
chaque rangée de nuds, pour les fixer. Elle maintient tous
les fils en une structure compacte.
Le velours, fait de nuds, crée le motif. Il existe deux sortes
de nuds : symétriques et asymétriques. Les nuds
symétriques sont aussi appelés turcs, Ghiordès ou
double ; les nuds asymétriques sont dits persans, Siné
ou simples. Le nud asymétrique peut être ouvert à
droite ou à gauche. Chaque type de nuds peut être noué
pour donner au velours une inclinaison d'un côté ou de l'autre.
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/ Tapis tufté
Résumé
sur la fabrication d'un tapis tufté :
Un
canevas est fortement tendu sur un cadre.
La maquette en papier est appliquée au dos du canevas.
Le tuftage consiste à introduire dans le canevas le fil composé
de quatre brins de laine à l'aide d'un pistolet. L'aiguille pique
le canevas et implante la laine brin à brin. Dans le cas d'un tapis
"coupé", le brin sera coupé immédiatement,
et dans le cas d'un tapis "bouclé", le fil traverse et
retraverse le canevas sans jamais être coupé.
Le tondage du tapis permettra d'égaliser le tapis et lui donner
sa ou ses hauteurs définitives. Des reliefs, des niveaux, des creux
seront accentués lors du tondage, pour sculpter les formes désirées.
Texte complet sur
la fabrication d'un tapis tufté :
Maquette :
Daprès la maquette de lartiste, on reproduit aux dimensions
finales son dessin sur papier ou calque (en principe, la maquette est
photographiée et on effectue la reproduction par projection dune
diapositive).
Couleurs :
Lartiste et des techniciens procèdent aux recherches et aux
tests nécessaires pour obtenir la nuance exacte, pour être
fidèle à la maquette.
Laine :
La laine est importée de Nouvelle-Zélande, livrée
sous forme décheveaux. Ceux-ci doivent subir un lavage préalable
avant dêtre teints. Les traitements anti-mites sont également
appliqués au moment de la teinture.
Le séchage de la laine seffectue mécaniquement.
La laine est bobinée quatre fois successives pour obtenir des fils
composés de quatre brins de laine, si les pistolets utilisés
pour le tuftage sont chargés avec quatre brins ; il existe dautres
possibilités de bobinage suivant leffet ou la matière
désirés.
Tapis :
Après avoir installé et tendu le canevas, on procède
au report du dessin. On applique au dos du canevas la maquette grandeur
nature réalisée sur papier ou calque. Louvrier va
suivre les contours du dessin sur lautre face avec minutie et exactitude.
Ce travail peut être long et fastidieux suivant la complexité
du dessin.
Cette opération terminée, on exécute le tuftage.
À laide dune sorte de pistolet dans lequel on introduit
la laine composée de quatre brins ou dune autre matière,
louvrier tufte en suivant les contours du dessin. Laiguille
pique le canevas et implante la laine brin à brin. Dans le cas
dun tapis " coupé ", le brin sera coupé
immédiatement ; dans le cas dun tapis " bouclé
", le fil traverse et retraverse le canevas sans jamais être
coupé.
Cette exécution achevée, le tapis est démonté
et mis à plat. Une toile est appliquée au dos (suivant lutilisation
faite du tapis, on appliquera une toile de jute ou un canevas).
Le dos du tapis sera ensuite enduit dune couche de latex, lequel
assure la fixation définitive des poils. Les bords du canevas seront
également enduits de latex et repliés.
Le tapis peut alors subir les dernières étapes qui sont
: le tondage et la sculpture.
Le tondage permettra dégaliser le tapis pour lui donner sa
ou ses hauteurs définitives. Lorsquun tapis est conçu
avec plusieurs hauteurs de poils, il est entièrement tufté
dans la plus grande hauteur de poil ; les niveaux, les reliefs et les
creux seront accentués lors du tondage. Une réglette spéciale
permet de mesurer la hauteur de poil que lon désire. On utilise
une tondeuse pour renforcer ou souligner les contours du dessin en les
creusant. Des retouches peuvent être effectuées à
l'aide dune pince pour extraire des poils mal positionnés
; ou à laide dune aiguille, on réimplantera
des brins de laine supplémentaires.
Les dernières étapes sont le collage détiquette
et lemballage.
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/ Les techniques
Les techniques sont
le point noué, le tapis dit de Savonnerie, le tapis ras et le tuft.
Ce sont tous des tapis faits à la main.
Point
noué :
Le point noué s'exécute sur des métiers verticaux,
composés d'un bâti et de deux rouleaux pivotants qu'on appelle
"ensouples", placés horizontalement aux deux extrémités
du bâti. Sur l'ensouple supérieure sont enroulés les
uns à côté des autres les fils de coton qui forment
la chaîne du tapis ; ces fils descendent en nappe verticale jusqu'à
l'ensouple inférieure sur laquelle ils sont fixés. C'est
sur cette ensouple que s'enroulera le tapis au fur et à mesure
de sa fabrication. Les laines sont nouées aux fils de chaîne
par enroulement autour de deux fils de chaîne formant un nud
coulant. Les brins de laine sont ensuite coupés, et la rangée
est terminée. Un fil de trame en chanvre ou en coton est passé
en tissage plat sur un ou plusieurs rangs. Ce passage est nommé
"duite". Le carton, ou le dessin est une transposition de la
maquette sur papier quadrillé dont chaque carreau indique un point.
Savonnerie
:
La fabrication des tapis dits de Savonnerie est exécutée,
comme pour le point noué, sur des métiers verticaux dits
de "haute lisse". La différence est que la laine n'est
pas coupée après chaque nud. Elle est enroulée
sur une tige de fer ronde munie à son extrémité d'une
lame tranchante. Dès que la tige se trouve recouverte d'une suite
de boucles de laine, elle est tirée par l'ouvrier et sectionne
en passant les boucles de laine qui se redressent pour former le velours.
Comme pour le point noué, le dessin, ou le carton, peut être
réalisé sur papier quadrillé ; si celui-ci est peint,
l'ouvrier est alors obligé de le décomposer au fur et à
mesure.
Tapis
ras :
Le tapis ras s'exécute sur des métiers horizontaux dits
de "basse lisse", conçus sur le même principe que
les métiers de "haute lisse", mais les fils de la nappe
de chaîne sont soulevés par un jeu de pédales. Le
tissage est identique à celui de la tapisserie. Le carton, ou le
dessin est réalisé grandeur nature et placé sous
la chaîne du métier ; ainsi le lissier peut suivre le dessin
qui transparaît entre les chaînes.
Tuft
:
Ce procédé artisanal s'exécute sur un canevas fortement
tendu sur un châssis vertical, ce qui forme le métier. Le
dessin du tapis est reproduit grandeur nature à la main sur le
canevas. La laine est implantée brin à brin dans l'envers
du canevas à l'aide d'un pistolet pneumatique ou électrique.
Le tapis achevé, il est enduit sur l'envers d'une couche de latex
pour renforcer l'accrochage de la laine.
(Bibliographie : Tapis
Français du XXe siècle, Françoise Siriex, Jacques
Sirat. Les éditions de l'amateur. Les tapis d'orient, Georges O'Bannon.
Éditions Celiv)
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